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KATHRINE SWITZER, LA PIONNIÈRE
Nous sommes le 19 avril 1967, lors du marathon de Boston, au États-Unis. Cinq ans avant que les femmes ne soient officiellement autorisées à s’aligner sur la distance.
Dans la foule, Kathrine Switzer porte le dossard numéro 261. La jeune femme de 19 ans, alors étudiante en journalisme, s’était préalablement inscrite à l’événement sous le nom « K. V. Switzer », celui qu’elle utilisait pour signer les articles qu’elle écrivait pour le journal de son université. Des initiales qui ne révélaient pas son genre.
Kathrine Switzer est très vite repérée. L’organisateur de la course, Jock Semple, tente alors de l’arrêter et de déchirer son dossard. Furieux, il lui aurait lancé : « Tirez-vous de ma course et donnez-moi ces numéros ! »
Pas de quoi déstabiliser la jeune athlète qui continua sa route, tête baissée, aidée par son petit ami (à sa droite sur la photographie) et son coach, Arnie Briggs (droite), qui repoussa l’assaillant.
Malgré les événements, Kathrine Switzer parvient à boucler son marathon en 4 h 20. Avant de remporter, cinq ans plus tard, le marathon de New York en 3 h 07. Et de claquer l’année suivante son record, 2 h 51… À Boston !
Il faudra attendre 1972 pour que le marathon de Boston accepte officiellement les femmes, et 1984 pour qu’elles puissent courir ces 42,195 km aux Jeux Olympiques, c’était à Los Angeles.